J’ai évoqué dans une précédente rubrique les conditions
particulières dans lesquelles l’équipe de Voiron a effectué le déplacement de
Roquebrune.
Il se trouve, en effet, que le club est actuellement en
cessation de paiement. Et même si l’équipe 2 du club – dont l’équipe 1 évolue
en Ligue 2 – n’est pas directement concernée, elle a failli en assumer elle
aussi les conséquences puisqu’il fut question d’un forfait ! En fait, ce n’était
pas la bonne solution car, règlementairement, Roquebrune qui avait fait le
déplacement à l’aller, aurait été en mesure de réclamer le remboursement des
frais engagés. Voiron est donc venu à Roquebrune mais a obtenu un « couplage »
de deux matches puisque l'équipe devait également jouer à Saint Laurent en match en
retard. Cette rencontre a eu lieu le dimanche après-midi et les Iséroises ont réussi
un bel exploit en s’imposant au gymnase Carton.
Sur le fond, c’est en fait la fragilité du
sport face à l’argent qui est une nouvelle fois mise en évidence.
Chaque saison, au moins un club met la clef sous la porte. Et le mouvement risque de s’amplifier avec la crise économique actuelle. Voiron en fait aujourd'hui les « frais » puisque l’un de ses principaux sponsors s’est déclaré dans l’impossibilité de régler ce qu’il avait promis. Il le fera peut-être ultérieurement mais, pour l’instant, le club se retrouve avec des caisses vides, ce qui lui interdit notamment de payer les salaires de ses joueuses professionnelles.
Chaque saison, au moins un club met la clef sous la porte. Et le mouvement risque de s’amplifier avec la crise économique actuelle. Voiron en fait aujourd'hui les « frais » puisque l’un de ses principaux sponsors s’est déclaré dans l’impossibilité de régler ce qu’il avait promis. Il le fera peut-être ultérieurement mais, pour l’instant, le club se retrouve avec des caisses vides, ce qui lui interdit notamment de payer les salaires de ses joueuses professionnelles.
C’est assurément un énorme coup dur pour un club que je
respecte beaucoup car, derrière une équipe première professionnelle, il y a un
véritable centre de formation et une pléiade d’équipes de jeunes (garçons et
filles) engagées dans les championnats de France, de Ligue ou départementaux.
Cela dit, on peut se demander si le basket féminin n’a pas
envoyé le bouchon un peu loin, ces dernières années, en acceptant une inflation
des salaires ou indemnités à laquelle les agents ne sont sans doute pas
étrangers. Le football fait dix fois, cent fois, mille fois pire mais il
bénéficie d’une notoriété et d’une exposition télévisuelle lui permettant tous
les excès. Et le football professionnel fait bénéficier les amateurs de
quelques retombées… ce qui est loin d’être le cas pour le basket !
Bref, il faut s’attendre à de nouveaux « jours sombres »
pour d’autres clubs dans la mesure où les aides des collectivités locales
risquent, elles aussi, de se raréfier ce qui, je le précise, n’est heureusement
pas le cas à Roquebrune-Cap-Martin où la ville sait soutenir l’équipe
phare du sport local. Ce dont on ne la remerciera jamais assez.
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