Et si l’on changeait un peu de registre ?
Chose que je ne fais que très rarement, j’ai allumé la
télévision ce midi pour suivre la déclaration de François Fillon. Je m’attendais
à l’annonce d’un retrait. Que nenni !
Je ne me suis pas caché, sur ce blog, d’avoir voté Fillon
lors des primaires de la Droite et du Centre. J’avais été séduit par le
charisme et le courage politique de son programme fut-il, sur certains points,
assez excessif.
La déception n’est donc que plus grande aujourd’hui.
On pourra toujours m’objecter la fameuse « présomption
d’innocence » qui arrange beaucoup de monde mais ma conviction est faite.
Fillon appartient malheureusement à cette caste de « politiques » qui
font passer leur intérêt personnel avant celui des gens qu’ils sont censés
représenter et surtout défendre.
Le pouvoir au sens large du terme et le pouvoir de l’argent
en particulier sont malheureusement à ce point ancrés dans notre civilisation
que les agissements de M. Fillon s’inscrivent, finalement, dans la droite ligne
d’autres comportements tout aussi regrettables de politiques de tous bords.
Sans les pardonner, je peux les comprendre.
Non, ce qui me hérisse aujourd’hui, c’est cette façon de
prendre le peuple (vous, moi, tout le monde) en otage de ses propres turpitudes et de se transformer en
une sorte de martyr.
Son cas pourrait relever d’une forme de paranoïa aïgue… Il s’agit
malheureusement plus vraisemblablement d’une forme de jusqu’auboutisme qui,
pour reprendre la fameuse expression des Bronzés, pourrait éventuellement "marcher sur un
malentendu".
En fait, on a vécu à peu près la même chose (mais en
infiniment moins grave !) à RCM Basket où l’on s’est accroché durant des
semaines à l’idée que tout allait s’arranger… et finalement rien ne s’arrange.
Comme pour Fillon !
J'ai moi aussi voté pour François Fillon, mais je crois que je vais m'abstenir à la présidentielle car "tous pourris"
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