Politiquement correct... et (surtout) incorrect

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vendredi 3 mars 2017

Penser à Eric



Il faut rester François !
Je me dépêche d’écrire ce post car, à l’allure où vont les choses, il risque fort d’être très rapidement caduque !
Oui, il faut rester, François. A-t-on idée de persécuter ainsi un homme qui aime son épouse à ce point qu’il a voulu lui assurer une (confortable) rente de survie ? 
Pendant que son Ulysse d’époux s’en allait ferrailler sur les innombrables champs de bataille de la politique, cette brave Penelope se morfondait dans son château. Une abnégation qui méritait bien une petite compensation, non ? Et puis, le fameux « repos du guerrier », ça compte aussi. Et François avait besoin de beaucoup de repos après avoir tant guerroyé.
Oui, il faut rester François. Pour Péné (qui, parfois, voit double), pour tes enfants à qui tu as mis le pied à l’étrier de si brillante manière,  pour tous tes amis politiques (mais là, il faut se dépêcher car, bientôt, il n’en restera plus) au premier rang desquels ce brave Eric qui vient encore de perdre quelques uns de ses - déjà - rares cheveux dans toutes ces polémiques.
Je me pose d’ailleurs une question : n’aurait-il pas un hologramme façon Mélenchon ? Eric est partout, dans ton sillage, juste à côté ou juste derrière afin de bien apparaître sur la photo, à la télévision, sur les radios. Tout cela en dirigeant toujours le Conseil Départemental dont il a la charge ! En tant que citoyen lambda, j’ai suivi son irrésistible ascension dans le sillage de son mentor Christian dont il fut le zélé attaché parlementaire. Et là, pour le coup, ce n’était pas un emploi fictif !
Le problème, c’est que bien souvent l’appétit vient en mangeant et qu’il arrive toujours un moment où l’élève veut surpasser le maître. Depuis bien longtemps Christian n’est plus vraiment l’ami d’Eric et les deux hommes se livrent à un extraordinaire « marquage à la culotte » (comme on dit sur les terrains de foot) qui fait le bonheur et la joie de mes ex-confrères journalistes.
Dans cette campagne présidentielle, Eric est donc devenu un personnage incontournable de ce que l’on appelle l’entourage Fillon. Après tout pourquoi pas ?
J’ai eu un sourire amusé en le voyant l’autre jour pérorer à propos du ralliement de François Bayrou à Emmanuel Macron et parler de « plat de lentilles ». Comme si lui-même ne se démultipliait pas pour accéder – enfin – à ce poste de Ministre de l’Intérieur dont il rêve. Et là ce n’est plus un « plat de lentilles » mais une soucoupe de caviar !
Sa mémoire (sélective) lui a sans doute fait oublier que lui-même avait commencé la campagne des Primaires aux côtés de… Fillon avant de rapidement rallier Sarkozy qui – a priori – offrait plus de garanties de réussite. Manque de bol : c’est Fillon qui a gagné. Un rapide retournement de veste et revoilà Eric filloniste. C’est simple : plus filloniste que lui, tu meurs !
Et là, la cata… Pan sur le bec serait-on tenté de dire…
Alors oui, François, pour Eric tu dois rester, combattre, démontrer que tout ceci n’est qu’un vaste complot ourdi par d’obscures officines (ce qui doit probablement être vrai dans une certaine mesure !).
Et si demain, par hasard, sur un malentendu, tu parvenais – quand même – à gagner, alors tu sauras penser (et récompenser) ton brave grognard d’Eric.
Il le mérite bien. En tout cas, le président de club que je fus, doit avoir l’honnêteté de reconnaître que le Président du Conseil Départemental l’a bien aidé tout au long de ces dernières années, et notamment lorsque nous avons accepté la NF1. Est-ce que cela vaut un Ministère ? La question est posée…

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