Politiquement correct... et (surtout) incorrect

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dimanche 5 mars 2017

Il s'appelait Kopa



Pour les gens de ma génération passionnés de foot (ce qui n’est plus vraiment mon cas aujourd’hui), Raymond Kopa fut un mythe. Et, quelque part, c’est une page de ma propre vie qui s’est refermée avec son décès. Les gamins de mon âge se prenaient tous pour des Kopa lorsqu'ils réussissaient un joli dribble comme ils se prennent aujourd'hui pour Messi ou Ronaldo.
La Coupe du Monde 1958 restera à jamais gravée dans ma mémoire, mes premiers matches vus à la télé, en noir et blanc, mais c’était déjà tellement extraordinaire de pouvoir les regarder ! 
Il y eut ce France-Paraguay de folie avec une victoire 7/3 et un triplé de Fontaine et surtout cet exceptionnel France-Brésil qui vit l’éclosion d’un génie nommé Pelé. Face à un tel adversaire, la France dut jouer les trois quarts du match à 10 à la suite d’une grave blessure de Jonquet (Robert, pas Olivier le chef de cabinet du maire de Roquebrune-Cap-Martin !) victime d’une fracture du péroné. A cette époque, en effet, les remplacements n’existaient pas. Bref, de quoi donner bien des regrets.
Il y eut enfin le match pour la 3ème place et un feu d’artifice tiré par Fontaine, 4 buts, pour un large succès 6/3.
Kopa fut désigné meilleur joueur de la compétition et Fontaine établit un record de 13 buts qui ne sera probablement jamais battu… sauf à multiplier les rencontres grâce à un nombre sans cesse accru de pays qualifiés au nom d’une logique plus économique que sportive. Mais c’est une autre histoire.
Kopa, Fontaine, Piantoni et les autres firent rêver le gamin que j’étais et qui avait un ballon rond dans le coin de la tête. Cinquante ans plus tard le ballon est toujours rond mais plus gros et orange…
J’ai eu le bonheur et l’honneur de croiser un jour Kopa dans une salle de Roland-Garros. J’en ai gardé le souvenir d’un homme d’une extrême gentillesse et surtout d’une grande simplicité. La marque des (très) grands.

1 commentaire:

  1. Tout comme pour toi, Raymond Kopa fut mon idole de ce foot d'avant qui faisait la part belle à la valeur humaine et non au fric qui régit le foot d'aujourd'hui. Tout comme toi, le foot n'est plus trop ma tasse de thé, je suis les résultats mais ne regarde des rencontres que très rarement, fatiguée par ce battage médiatique qui fait qu'un journal comme l'Équipe, censé s'occuper de tous les sports, parle presque exclusivement de ce foot pourri par tout cet argent.
    J'ai réussi en étant gamine à obtenir un autographe de Monsieur Kopa et je l'ai conservé soigneusement.

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