Eh bien, on peut vous l’assurer, la population de Carnolès a
un bel avenir devant elle.
Difficile, à vrai dire, de faire autrement. Les employés
communaux sont là pour réveiller les plus récalcitrants.
Un matin c’est une équipe de jardiniers qui entreprend de
couper les mauvaises herbes croissant ici et là puis de ramasser les feuilles
mortes. A l’aide d’engins d’une puissance sonore digne d’un quadriréacteur
moyen.
Un autre matin c’est le camion venant vider les containers
du tri sélectif qui entre en scène. Déjà, le camion n’est pas particulièrement
silencieux, mais cela reste dans les limites du raisonnable. Par contre les
dizaines de bouteilles qui tombent en vrac dans la benne provoquent une
déflagration digne d’illustrer la bande-son d’un film de guerre.
Une autre fois c’est une équipe chargée du nettoyage des
rues qui entre en scène. On ne sait si le moteur de la laveuse a été « gonflé »
comme la « mob » d’un jeune trublion, toujours est-il que l’engin fait
un vacarme qui ferait passer une piste d’aéroport pour une zone de silence. Et
comme la vitesse de pointe n’est pas très élevée, les riverains en ont pour
leurs impôts locaux !
Comme, de surcroît, ces employés sont très consciencieux,
ils n’hésitent pas à peaufiner. Bref, une bonne heure pour faire les 4 à 500
mètres entre la Poste et le parking de la Maison de Retraite.
Du bruit en centre ville, rien que de bien normal
objecterez-vous, non sans raison.
Certes. Mais à même pas 7 heures cela fait tôt, très tôt, d’autant
que le vacarme est en quelque sorte amplifié par le contraste avec le silence
de la nuit qui s’achève.
Et puis, et puis, depuis quelques jours, il y a les cloches
de l’église de Carnolès.
A la suite d’une panne et d’une réparation sans doute…
hasardeuse, le rythme des sonneries a été modifié. Autrefois, c’était de 8
heures à 20 heures avec des sons bien différenciés pour le quart d’heure, la
demi-heure, les trois-quarts d’heure et enfin l’heure. C’était très bien. Et très agréable.
Désormais c’est de 7 heures à 20 heures. Mais les sons aussi
ont été modifiés et rendent plus difficiles la compréhension. Et surtout on a
droit à 7 heures à un véritable feu d’artifice : d’abord les 7 coups puis,
cinq minutes plus tard, une volée joyeuse qui ne laisse aucune chance aux
dormeurs les plus résistants !
Et hop, debout là-dedans…
Remarquez bien, ce vacarme matinal a eu, il y a quelque
temps, son pendant nocturne avec les travaux de réfection de la chaussée et des
trottoirs de l’avenue Aristide Briand (en partie) et de l’avenue Maréchal Foch.
Là, pour le coup, les riverains ont dû avoir beaucoup de mal à s’endormir !
Car les travaux, programmés la nuit – ce qui peut se comprendre – ont souvent
duré bien au-delà de minuit. Alors que le « couvre-feu » des
(rares) manifestations estivales est fixé bien avant…
Bref, si des touristes sont venus chercher un peu de repos à
Carnolès cet été, c’est complètement raté. Quant aux Roquebrunois qui
travaillent, tant pis pour eux. Etonnant quand même dans une ville qui s’endort
doucement, asphyxiée par la routine et le manque d’argent. Mais c’est une autre
histoire.
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