Il ne faut
désespérer de rien. Et un simple communiqué me l’a rappelé.
La plupart
des grands clubs de football du monde entier ont des clubs de supporteurs.
Qu’est-ce qu’un
supporteur ?
Une personne
(surtout des hommes mais aussi beaucoup de femmes) qui aime un club. C’est
bien.
Qui ne voit
que par ce club, c’est un peu moins bien.
Qui n’a que
ce club dans la vie, c’est nettement moins bien.
Qui n’existe
finalement que par ce club… c’est la cata !
Car le
supporteur de base, honorable, a fini par donner naissance à une race
indéterminée tout droit issue de l’ère paléolithique avec la capacité de
réflexion d’une moule privée d’oxygène.
On appelle
ceux-là les « Ultras » qui ont déjà une longue série de méfaits dans
et hors des stades. De l’Ultra au hooligan de sinistre mémoire il n’y a
malheureusement souvent qu’une mince marge.
Sans
remonter loin dans le temps, le comportement de ces individus n’est pas
étranger à la disparition d’un club comme Bastia même si les dirigeants ne sont
évidemment pas au dessus de tout soupçon.
Bref, je n’ai
pas une énorme sympathie pour les Ultras. Plus exactement, je n’en avais pas.
Car j’ai failli
tomber de ma chaise en lisant le communiqué publié par les Ultras de Monaco à
propos de Kylian Mbappé.
« Nous
estimons qu’aucun joueur ne vaut autant de millions d’euros…
« Nous
croyons en un football populaire ainsi qu’en des valeurs comme l’amour du
maillot et le respect de son club formateur…
« Rien
ni personne n’est au dessus de l’institution AS Monaco FC…
« Nous
espérons vivement que nos dirigeants prendront la décision qui s’impose pour
clore cette affaire (…) et nous croyons pleinement en eux pour bâtir une équipe
capable de défendre notre titre, avec ou sans Mbappé ».
Que ce
communiqué ait plus ou moins été « dicté » par ces mêmes dirigeants
fait partie du domaine du possible. C’est ce que l’on appelle de la diplomatie
à la monégasque. Histoire peut-être (certainement ?) de faire plus
facilement accepter un départ qui semble inéluctable.
Mais il a au
moins l’immense mérite d’exister et une telle prise de position ne pouvait de
toute manière être affirmée qu’à Monaco.
En fait,
au-delà du cas Mbappé, c’est la philosophie actuelle de notre football d’élite
qui est remise en cause, un système désormais
totalement gangrené par l’argent.
Le plus
étonnant dans l’histoire étant que la condamnation vienne justement d’un Etat où, depuis bien longtemps,
l’argent est roi. A cette nuance près que l’on sait, sans doute mieux qu’ailleurs,
l’utiliser à bon escient comme disent nos amis arméniens.
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